

Le vent vous empêche-t-il de faire du paddle ?
Le Downwind peut-être pour vous un excellent moyen de passer du temps sur l'eau. C'est une discipline du SUP où l'on utilise le vent pour surfer sur sa Board d'une déstination à un autre. Que vous choisissez un Stand Up Paddle traditionnel, un SUP foil ou un Wingfoil, cette discipline permet au rider de couvrir de longues distances et expérimenter l'excitation de rider des vagues tout en améliorant vos compétences.


Culture et origines
Le Downwind trouve ses origines dans l’histoire de l’archipel Hawaïen, du temps où les hommes se déplaçaient d’une île à l’autre en pirogue à voile, portés par les vents dominants. Cette pratique a été remise au gout du jour par les ‘’lifeguards’’ et les ‘’watermen’’ de Maui qui effectuaient des grandes traversées océaniques en pirogue, surfski (kayak de mer, ndlr) ou paddle board (planche de rame allongée, ndlr) au vent portant. L’émergence du Stand Up Paddle (SUP) au début des années 2000 vit certains pionniers de la discipline comme Laird Hamilton ou Dave Kalama, expérimenter ce nouveau support pour effectuer de longues descentes downwind le long des côtes de Maui. La pratique suscita rapidement l’intérêt des nombreux riders locaux et puis se développa à travers l’archipel, fédérée autour d’évènements mythiques comme les traversées Molokai2oahu ou la Maui2Molokai. La pratique du downwind accompagna le développement exponentiel du stand up paddle à travers le monde et s’implanta durablement dans des zones très dynamiques bénéficiant de conditions météorologiques favorables comme l’Australie, l’Orégon (USA), la France, l’Espagne continentale et les Canaries…
Le vent est ton ami
L’essence même de la pratique Downwind exige un minimum de 15-20 nœuds de vent établi afin de commencer à observer l’apparition de ‘’Bumps’’. Ces clapots générés par la déformation mécanique du plan d’eau sous l’action du vent, sont la véritable source d’énergie permettant aux riders de glisser indéfiniment. Bien qu’ils puissent se combiner ou se croiser avec les trains de houle, les bumps sont bien distincts de ces derniers, générés par des dépressions au large dans les océans et voyageant sous forme d’ondes sur des centaines ou milliers de kilomètres avant de devenir des vagues sur le rivage.
Outre son intensité, la direction du vent est un autre paramètre tout aussi essentiel qui doit être le plus parfaitement aligné avec la trajectoire du parcours choisi. Un vent soutenu légèrement de travers ou ¾ arrière, décalera vite les riders et les contraindra à compenser, en ramant toujours du même côté ou en glissant toujours de travers pour maintenir le bon cap. Avant de partir pour un downwind, il est donc essentiel de s’assurer d’avoir un vent stable qui ne risque pas de tourner durant la traversée, au risque de gâcher votre session ou causer de graves problèmes en cas de franche bascule.




Opter pour le bon parcours
Le choix du parcours (à sens unique) est primordial pour la qualité et la sécurité de votre sortie en Downwind. S’il est envisageable de ramer quelques centaines de mètres contre le vent au départ pour se placer dans la bonne trajectoire, le parcours choisi doit être le plus rectiligne possible et parfaitement dégagé d’obstacles (rochers, hauts fond, pointe), isolé du passage des bateaux et pourvu d’une mise à l’eau et une sortie accessible et abritée (port ou plage). Renseignez-vous toujours auprès des habitués du secteur avant d’entreprendre la moindre sortie. La distance de parcours préconisée, dépendra de votre niveau et vos envies, une longueur de 4-5 km peut être idéale pour apprendre en toute confiance puis les plus aguerris basculeront rapidement sur des parcours de 8-10 km voire 15-25km. N’oubliez jamais qu’en Downwind, s’il est parfois possible d’accoster en cours de route sur certains parcours, il est souvent impossible de faire demi-tour à cause du vent fort. Une fois parti, vous devez absolument arriver à bon port. Ne vous surestimez jamais !